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Anthony Francq, Vice champion d'Europe d'icosathlon

Publié le 06 septembre 2016

Anthony Francq, spécialiste des épreuves combinées à l'Entente Sarthe Athlétisme, s'est rendu en Angleterre le week-end dernier pour participer à un icosathlon. Découverte.

Anthony Francq, Vice champion d'Europe d'icosathlon

Le décathlon, tout le monde connaît et d'autant plus après la superbe médaille d'argent de Kevin Mayer aux derniers Jeux Olympiques de Rio : ce sont 10 épreuves à réaliser en deux jours. À savoir 100 m, longueur, poids, hauteur, 400 m la première journée ; 110 m haies, disque, perche, javelot, 1 500 m la seconde.

En revanche, si on vous dit « icosathlon », ça se complique certainement. Ce sont cette fois 20 épreuves à réaliser également sur deux jours. Anthony Francq, solide décathlonien de l'ESA qui a réalisé 5 960 points cette année, a participé aux championnats d'Europe le week-end dernier à Cambridge et ramené une très belle médaille d'argent.

Que diable êtes-vous allé faire dans cette galère ?

C'est une expérience unique, incroyable. J'ai poussé mon corps à des limites dont je ne le savais pas capable d'aller. Et très curieusement, je termine la dernière épreuve, un 10 000 m sur piste, dans une sorte d'euphorie et le sentiment que je pouvais continuer encore longtemps. Cela faisait 3 ans que j'avais repéré cette épreuve mais je me blessais chaque saison. L'an passé, j'ai donc décidé de tirer un trait sur l'athlé, me mettre au foot mais l'hiver, la trêve est trop longue alors j'ai repris l'athlé. Et visiblement, cette façon de faire m'a bien réussi puisque je bats mon record au décathlon début juin et j'ai pu préparer cet icosathlon sans douleur !

Comment se passe un week-end comme celui-là ?

Il y a une ambiance formidable entre les concurrents venus de l'Europe entière. Des habitués, des novices, des jeunes, des vétérans 3. On a démarré samedi matin à 9 h et terminé par le 3 000 m steeple vers 20 h. Et dès 8 h le lendemain matin, il fallait se lancer pour le 110 m haies ! J'ai dû dormir 3 - 4 heures mais étrangement, j'avais encore l'impression d'être chaud et je n'ai pas eu de mal à me mettre dedans pour la seconde journée.

Qu'est ce qui change, au-delà du nombre d'épreuves, par rapport à un décathlon traditionnel ?

La part importante du demi-fond. Sur un déca, il n'y a que le 1 500 m et de ce fait, je ne le travaille pas. Là, il y a un 1 500 m, un 3 000 m, un 3 000 m steeple, un 5 000 m et un 10 000 m pour finir ! Je perds pas mal de points par rapport au vainqueur sur ces courses-là. C'est clairement ça que je dois travailler pour m'améliorer car s'il est une chose dont je suis sûr, c'est que j'en referais et j'espère que mon expérience donnera à d'autres athlètes sarthois l'envie de s'y essayer !

Source: Ouest France

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