L'entraînement et le froid
COMMENT BIEN S’ENTRAINER EN HIVER ?
Avec les frimas hivernaux, la course à pied prend souvent une nouvelle tournure. Les températures basses voire négatives et leurs effets sur l’environnement du coureur, lui imposent de fait un certain nombre de règles incontournables. Voici quelques conseils pour s’y adapter au mieux.
Inutile d’imaginer s’y soustraire : quelle que soit sa spécialité, l’hiver reste pour le coureur la période du travail foncier par excellence, celle où l’on doit allonger les efforts, étirer les entraînements. Quand bien même, dehors, le mercure plonge, la neige point, le verglas guette, le froid pince. « Dans ces conditions, il faut respecter un certain nombre de règles de prudence.
Sortez bien équipés :
Les vêtements doivent être adaptés aux conditions climatiques Il faut en particulier couvrir la tête, zone par laquelle s’échappe une grande partie de l’énergie.. Les autres extrémités du corps sont également concernées, les doigts en particulier, d’où le besoin de porter gants et bonnet.
Autre point important : éviter les vêtements qui, en conservant la transpiration, vous refroidissent au fur et à mesure de l’entraînement, en particulier quand vous ne courez plus.
Mangez :
On a souvent tendance à croire que le froid protège de la déshydratation, ou tout simplement qu’on élimine moins d’eau quand les températures sont basses. Grosse erreur. C’est un jugement faussé. On ne s’en rend pas bien compte, mais il faut boire, même si on y rechigne. Il faut boire avant, pendant et après l’entraînement, ne serait-ce que parce que quand on est
couvert, on transpire beaucoup.
Au-delà du liquide, il convient également de ne pas partir le ventre vide. La thermorégulation du corps demandant plus d’énergie à l’organisme, courir à jeun présente des risques accrus d’hypoglycémie quand il fait froid. On s’expose également à des contractions musculaires ou autres problèmes. La nourriture et l’hydratation protègent aussi du froid.
Ecoutez votre corps :
De manière plus générale, il convient d’être « à l’écoute de son corps, d’être prudents, de faire attention à des signes comme les maux. »
Enfin, ne poussez pas la machine dans ses derniers retranchements. Niveau entraînement, privilégiez par grand froid les efforts longs, en endurance, en-deçà de la VMA (vitesse maximale aérobie), plutôt que bref et rapides. Vos muscles engourdis et votre cœur qui pomperait davantage vous en remercieront… Les températures extrêmes n’empêchent pas les sportifs de s’entraîner en extérieur, mais il faut prendre des précautions pour que cela reste un plaisir et non une contrainte.
Jean-Claude RAISON