Des cartes pour parcourir la nature… en sportif
Publié le 14 décembre 2020
Article à retrouver dans le journal OUEST France daté du 14 décembre 2020 ici
Disposer d’une carte d’une extrême précision où figure même la présence d’un banc public ou d’une souche d’arbre remarquable, c’est possible. Mais est-ce utile ?
Rencontre
« Observer, repérer, noter », c’est le travail et, au-delà la passion, qui animent deux cartographes et sportifs du club Le Mans Athlétisme 72 (LMA 72). Objectif : réaliser des cartes d’une extrême précision qui fourmillent d’informations à destination des sportifs pratiquant la CO (course d’orientation).
Le Bazogien Stéphane Féau, géomètre de profession, et Yann Richard, président de la section course d’orientation (CO), présentent de concert « le terrain de jeux des sportifs qui pratiquent la CO ».
Pourquoi dites-vous que la carte est le terrain de jeu des pratiquants de CO ?
Ces cartes, très précises, mises à leur disposition, où un centimètre représente 50 m alors que sur une carte IGN au 25/000, un centimètre représente 250 mètres, sont établies à partir d’un fond de carte IGN, enrichi par des plans topographiques, des extraits du cadastre, et surtout pas un repérage sur le terrain des « objets remarquables », comme un banc, une borne d’incendie.
Quelles sont les étapes de l’élaboration d’une telle carte ?
À partir de fonds de carte vectoriels et d’un logiciel spécifique CO, nous insérons les éléments qui pourront servir de repères pour le pratiquant. Plusieurs contrôles en navette sur le terrain sont nécessaires. Ainsi, 12 km² de la forêt de Sillé-le-Guillaume ont été cartographiés dans l’objectif CO. Cela a coûté 12 000 €. Il faut aussi prévoir une réactualisation tous les cinq ans.
Qui est demandeur pour de telles cartes ?
En dehors des associations sportives, nous avons des demandes des communes, des enseignants et des conseillers pédagogiques. Nous nous sommes fixés comme objectif de mettre à disposition de chaque école élémentaire du département des cartes sur des espaces accessibles à moins d’un kilomètre. Nous travaillons actuellement pour l’école de La Bazoge et la zone des terrains sportifs adjacents.
Avec l’aide la Fédération française de la course d’orientation, nous avons déjà servi 65 écoles, soit un peu plus de 10 % de ce qu’il nous reste à faire. Pour les collèges et lycées, nous portons l’accessibilité à 5 km. Ces activités sportives sont inscrites dans les programmes scolaires. D’autre part, en familiarisant les jeunes avec cette pratique, nous augmentons notre vivier de futurs pratiquants en club par exemple, ou en loisirs. On acculture les jeunes à la CO
Photo Ouest France